Note sur l’étude GEODERIS-INERIS du 31 juillet 2002
(rapport inclus comme pièce au mémoire préfectoral du 24 juin 2014)
Cette étude constituant le socle du PPRM notamment de Voglans, j’ai voulu souligner ce qui apparaît être d’importantes faiblesses :
Page 4/6 les sources de l’étude : information fournie par l’exploitant GERLAND, des investigations sur le terrain (donc en surface) et des recherches d’archives.
Les investigations en surface et les recherches d’archives ont conduit GEODERIS à produire des cartes sensiblement différentes de celles fournies par GERLAND.
Page 5/6 Au bas de cette page on trouve immédiatement l’affirmation qu’à l’est de cette zone (est de l’A41) une reconnaissance géophysique (effectuée par F2E pour le compte de GERLAND) n’a pu mettre en évidence des travaux miniers (contrairement à ce qu’a affirmé GERLAND) mais a montré des anomalies pouvant s’interpréter comme des hétérogénéités de constitution du sol dont il pourrait être nécessaire de tenir compte lors d’une éventuelle urbanisation de cette zone.
Il faut ici noter que GEODERIS-INERIS n’ont jamais effectué le moindre sondage alors que le dernier effondrement important avait eu lieu en 1998, en bordure de la route qui longe à l’est l’emprise de l’A41.
Rapport INERIS : Que d’incertitudes… !
- Incertitudes sur l’ampleur réelle des travaux avec usage permanent du conditionnel et de l’adverbe apparemment comme on peut le lire au début de la Page 6/18. Mon père, Robert GIRARDIN, lui-même ancien mineur, m’a expliqué que les mineurs creusaient des chambres de dépilage qui avaient parfois dix mètres de côté.
- Incertitudes sur la profondeur des travaux puisque sur l’exploitation de la Creuse (Voglans), elles sont de l’ordre de 0 à 50 m. Selon INERIS, il s’agit d’estimations assez approximatives. Page 6/18
C’est sur cette approximation de 50 m de profondeur que GEODERIS se base pour exclure tout risque d’effondrement (oubliés donc les effondrements des années 1990). Evaluation discutable sur laquelle se fonde cependant le Tribunal Administratif de Grenoble dans son considérant n° 6 pour exclure tout risque d’effondrement. Ce considérant n° 6 du TAG sur lequel il conviendra de revenir car il contient d’autres erreurs et approximations.
- Incertitudes sur la nature des terrains et la hauteur du recouvrement (épaisseur de terre au-dessus des galeries de la mine )
Page 13/18. Dans l’analyse des risques de fontis (remontée en surface d’un effondrement dans une galerie ou une chambre de dépilage) relative à l’exploitation de Voglans, nous avons la surprise de constater que le rapport indique ne pas disposer de donnée précise sur la nature et les caractéristiques géomécaniques des différents bancs (terrains) constituant le recouvrement.
Le rapport reconnaît ensuite fort honnêtement (page 14/18) que le raisonnement à la base du calcul théorique réalisé alors pour estimer la hauteur de remontée d’un fontis, éventuellement jusqu’à la surface, est limité par l’absence de données précises relatives à la nature des terrains de recouvrement et à la dimension des vides résiduels.
C’est cependant sur cette approximation de 50 m de profondeur que GEODERIS se base pour exclure tout risque d’effondrement (oubliés donc les effondrements des années 1990). L’exploitant GERLAND SA confirme lui depuis le début une profondeur de 30 m de profondeur Voir la copie du compte rendu, ci-joint, d’une réunion à la préfecture de la Savoie en juin 2000. Je reviendrai sur ce considérant n° 6 du TAG qui contient d’autres erreurs et approximations.
Questions :
- Comment dans ces conditions GEODERIS peut-il être si catégorique pour affirmer que la nature des terrains, et non pas la présence de galeries minières comme le disent GERLAND SA et F2E, explique la présence de nombreuses anomalies négatives bien à l’est de l’A41, dans le secteur répertorié comme minier par GERLAND SA et où avait été creusée, dès 1907, la galerie de Sonnaz ?
- Comment GEODERIS, et avec lui le TAG dans son considérant n° 6, peut-il accepter avec empressement que la deuxième campagne de sondages micro-gravimétriques et par panneaux électriques réalisée par F2E pour le compte de GERLAND SA ait pu être suffisamment précise pour révéler la présence, au sud-est du secteur (voir la carte GEOPIC) de vides liés à la présence d’une faille géologique alors qu’il refuse cette même précision en ce qui concerne les résultats obtenus également par ces mêmes sondages micro-gravimétriques et panneaux électriques sur le secteur minier des Grandes Côtes ?
- Comment GEODERIS peut-il prétendre, page 13 de son rapport succinct de 2012, que la petite taille des galeries de la mine ( oubli des chambres de dépilage… ! ) ne permet pas leur détection par ces études géophysiques alors que n’ayant, lui-même, aucune donnée précise quant à la dimension des vides qui seraient liés à la présence de la faille géologique, il valide cependant dans ce cas les résultats produits par GERLAND SA sur ce secteur ?
Volonté de faire coïncider la limite est du PPRM avec le recul de 100 m par rapport à l’axe de l’A41 qu’impose l’article L111-1-4 du Code de l’Urbanisme ;
Marcel GIRARDIN
Voglans le 9 mai 2016